Article du  SonntagsZeitung, le journal du dimanche le plus vendu en Suisse


Dimanche 26 juillet,
le SonntagsZeitung publiait un article très élogieux sur Besançon.

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Quel honneur pour nous d'être dans ce journal dominical le plus vendu et le plus lu en Suisse !

Un grand merci à Antoine Wasserfallen, prof. tourisme durable, EU Business School qui nous propose la traduction française ci-dessous : 

Finalement on revient toujours au Doubs

Une vieille ville intacte et animée, des courettes intérieures calmes et beaucoup de charme français : Besançon en Franche-Comté à la frontière suisse n'est pas seulement un joyau architectural.

Un article d'Ulrike Hark.


Dans la vieille ville de Besançon, même si vous êtes nul en orientation, vous n'avez pas besoin d'un plan de la ville. Non pas parce que la ville avec ses 115 000 habitants serait si minuscule, mais parce que ses ruelles suivent un ordre clair et que vous vous retrouvez encore et toujours au bords du Doubs, qui coule autour de la ville en arc de cercle.

L'emplacement au bord du fleuve, ce bouclier protecteur naturel, était déjà populaire chez les Celtes et les Romains - la rue principale, la Grande-Rue, suit le cours du ‘cardo maximus’ romain. Et là où le Doubs n'offrait plus de protection, l'architecte militaire Vauban y installa une puissante Citadelle au XVIIe siècle, car Louis XIV craignait les Habsbourg. Elle domine désormais à 100 mètres au-dessus de la ville, témoin de pierre de la volonté française  de contrôle des lieux.

Pas de discussion - il faut y monter. Non seulement parce que le bâtiment avec ses murs de 10 km de longueur, ses corps de garde et ses tourelles de défense est un site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, mais parce que la vue depuis les remparts est grandiose. Tout autour les collines verdoyantes, le rivage de la rivière qui longe ses vastes parcs - la nature intacte qui a valu à la ville son titre de «Capitale française de la biodiversité». Dont les mesures comprennent sa politique de zéro pesticide dans les parcs et jardins, ainsi que ses chèvres, qui - au lieu de tondeuses - broutent dans les espaces verts publics au printemps.

 
Un palais en ville pour seulement 200 000 euros

Besançon préfère cacher d'autres trésors. Ils se trouvent derrière ses façades réglées en grès clair au milieu de bâtiments du 18ème siècle. Les anciennes grandes familles de la ville, des riches bourgeois et des représentants de l'église y ont vécu, car Besançon est depuis longtemps un Evêché.

Anne Wei, notre guide de l'office de tourisme, s’y connaît bien. Elle a grandi à Besançon, a étudié ici et vit avec sa famille dans la vieille ville. Et surtout : elle dispose du sésame qui ouvre les nombreuses cours idylliques des Hôtels particuliers, les anciens palais de la ville. «Voyons si la clé ouvre cette porte», dit-elle. Elle entre et nous nous retrouvons dans une cour qui semble être hors du temps. Un magnifique escalier en bois à double volée mène aux étages privés. «Dans les siècles précédents, les impôts étaient calculés en fonction de la longueur de la façade donnant sur la rue», explique Anne Wei, «c'est pourquoi les gens construisaient leurs maisons en profondeur, ce qui coûtait moins cher».

Il y a généralement encore un jardin derrière ces cours, ici aussi. Une dame âgée s'est occupée de sa propriété jusqu'à tout récemment. Maintenant cette résidence et son paradis vert sont à vendre pour pour 200 000 euros.

Les anciennes maisons de ville et les appartements ont beau être encore très convoités, l'équilibre entre l'offre et la demande est toujours intact. Des familles peuvent y vivre avec leurs enfants, des étudiants y trouvent des logements pour 300 euros.

20 000 étudiants sont inscrits à l'université, ils donnent cette vie juvénile aux vieux murs droits et aux nombreux cafés et bars de rue. Mais il ne faut pas être trop bruyant si on vit ici. En général, les Bisontins, comme les habitants sont dénommés, se déplacent avec une sérénité remarquable au travers de leur joyau architectural. Besançon n'est pas un musée en plein air raffiné, on y vit au naturel dans et avec l'histoire. Partout, on sent le caractère historique de cette cité épiscopale. Dans la Rue des Granges se trouve ‘L’Intranquille’, une librairie aménagée dans une ancienne église. Des escaliers ouverts traversent sa nef sur plusieurs étages - un exemple de transformation réussie. Une autre réussite est l'Hôtel ‘Le Sauvage’ juste sous la Citadelle, où un hôtel a été aménagé dans un ancien couvent.


Tour de la ville en soirée au long du fleuve

La ville n'est pas aussi resplendissante que sa voisine Dijon. Mais cette absence d’attractions majeures est la chance de Besançon et fait de la ville un tuyau d’initié pour se remettre de la longue pause sans voyages du Corona. C'est pourquoi on y apprécie les endroits calmes, comme le parc arboré derrière le Palais Granvelle, bâtiment Renaissance qui abrite aujourd'hui le musée du Temps. Ou l'église principale, la cathédrale Saint-Jean. Son horloge astronomique avec ses 100 affichages y fût construite en coopération avec des horlogers suisses. Les artisans du Jura voisin y fondèrent au XIXe siècle de nombreuses manufactures à Besançon.

Le soir, quand les lumières se reflètent dans le Doubs, le tour de ville sur la rive est du plus bel effet. Prévoyez deux heures, le chemin longe les murs de la ville, les écluses et des îlots. Et puis arrêtez-vous au restaurant ‘Le Saint Cerf’, où le jeune chef talentueux Xavier Choulet vous propose une excellente cuisine à base de produits bio et d'herbes. Qui préfère la simplicité retiendra la brasserie ‘La Fabrique’ et y sera bien servi.

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IMAGES ILLUSTRANT L'ARTICLE : 

GAUCHE : On les appelle Bisontins : les habitants se rencontrent dans les bistros de rues et les bars de la vieille ville. 

DROITE :  Là où le fleuve n’offrait aucune protection, Louis XIV fît construire la Citadelle : Besançon est presque entièrement entourée par le Doubs."

Pour découvrir Besançon en images : 

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